dimanche 12 juillet 2015

L'agriculteur et le pasteur

Il me semble que le pasteur se laisse bercer, se trouve sans prise aucune sur le déroulement des choses.
L'agriculteur, au sens initial du terme que je tente de comprendre, est celui qui réussit à percer la croûte et trace alors sa raie, son espace, déchirant du même coup la sacro-sainte prairie. Il met en contact le dedans et le dehors.
On peut se demander si le déchirement de l'hymen de celle qui devenait alors femme ne renvoie pas à ce symbolisme.

Par cette pénétration-déchirement, un point d'ancrage est mis en place, comme un joug entre l'homme et la femme. De là, cette notion de lien conjugale (jug pour joug).

A noter que cette écriture est écriture personnelle et n'est absolument pas destinée aux féministes et psyconnes qui pullulent dans le monde actuel.

Ce serait donc avant tout dans la femme que l'homme s'ancre, homme devant alors être considéré comme agriculteur-laboureur (de plutôt parler de cultivateur dans nos campagnes, terme honni par les "agriculteurs" de la modernisation agricole).

Le pasteur ne fera que papillonner même s'il cherche à se donner des airs d'agriculteur. Il ne brasse que du vent. Ainsi le monde actuel et notamment la Justice familiale de ce pays, justice complètement out ! On comprend aisément lorsqu'on a pris conscience de cela que ce pays est plus que foutu.

Percer la croûte est une chose, il faut ensuite tracer le sillon, ce qui exige une force décuplée, inédite, comme sur-naturelle, ainsi que l'exprime l'image des deux boeufs sous le joug.

J'ai par exemple réussi à connecter des contacteurs à un micro-contrôleur et à faire fonctionner l'ensemble. Cela peut paraître puéril mais pour moi, c'est complètement inédit, c'était considéré complètement hors de ma portée. J'étais, dans mon coin, quasi complètement seul face à ce challenge. Mais nous avons maintenant la formidable base d'information internet pour nous aider à organiser ce que nous voulons vraiment faire, ce qui est vraiment de notre cru. Et donc voilà, j'ai d'une certaine façon fait une connexion. Je pourrais arrêter là (ce qui pour mon projet initial est suffisant), mais je subodore qu'il faut que je poursuive l'effort, ce que pourtant je n'avais pas envisagé. Il faut maintenant que je trace un sillon, que je m'inscrive dans la durée. Cela veut dire, augmenter mes investigations dans le domaine de l'informatique connectée à l'environnement, traitant les signaux de ce dernier et les interprétant. C'est ce que l'écriture de ce post m'incite à comprendre. Je pense alors être plus conventionnel, seulement réaliser des montages exposés. Je ne peux pas faire autrement car je n'ai jamais pensé jusqu'alors à étendre mes compétences dans ce domaine totalement nouveau pour moi.

Il s'agit donc, in fine, pour moi de devenir un véritable agriculteur, agriculteur au sens où je l'entend, pas au sens conventionnel. De plus, de cette façon, je ne trahie pas la destinée que mes parents avaient pour moi, parents m'ayant offert de choisir, lorsque j'avais 15 ans, entre une école d'agriculture et une école d'agriculture. Moi qui était attiré par le ciel, j'ai fini quand même par faire l'E.S.A. mais pas A pour aéronautique mais pour agriculture.

Autrefois, pour mes parents et grand-parents, on prenait femme et ferme en même temps. Avec le mariage, un nouveau champ s'ouvrait, devoir le gérer. Aujourd'hui, ces aspects sont complètement dissocié. La notion de joug est complètement rejetée (et donc avec celle de Dieu-Jupiter, celui-ci étant le "père du joug") pour n'avoir que le mot liberté à la bouche, liberté de la chèvre de Monsieur Seguin.

J'ai la chance, à 58 ans, de pouvoir recommencer une nouvelle vie avec jeune femme et très jeune enfant. J'espère de tout coeur faire l'expérience de ce champ qui s'ouvre et permet une concrétisation originale. J'espère avoir abandonné le domaine pastoral et enfin construire vraiment.

vendredi 10 juillet 2015

Le lisse où l'accident ? La combinaison des deux !

Le lisse, la carrière toute tracée, quel enfermement !
L'accident, l'accrochage, ce qui paradoxalement fait décrocher, dérailler !
Que vaut-il donc mieux célébrer ? Ce qui enferme ou ce qui libère ?
Mais si l'accident nous détache du monde, il nous empêche aussi d'avoir une quelconque influence sur sa destinée, nous transforme en vigie, en observateur sans prise aucune. Ce n'est pas non plus satisfaisant. Il y alors comme une nécessité de se réincarcérer. Mais nous sommes alors muni de l'expérience de la distance, celle-ci pouvant être comprise comme joug fonctionnant comme une gâche, assurant la tenue à distance.
On peut dès lors accepter de s'immerger dans ce qui nous avait paru lisse, routinier, sans craindre l'enfermement. Cela aurait été mon choix lorsque j'ai accepté de faire vacher dans la salle de traite bovine construite par les parents il y avait cinquante ans. Et l'accident qui s'était produit il y avait 35 ans, me faisant quitter les rails d'une vie toute tracée, s'est à nouveau manifesté à travers ses séquelles que j'avais pourtant tenté d'ignorer. Et me voilà virer de ce travail pour inaptitude physique.

Se retrouver seul devant un clavier, c'est une des choses que peut permettre un accident qui nous écarte de l'emprise du quotidien. Ainsi, de pouvoir coucher sur le papier ses réflexions et observations. C'est dommage qu'on ne puisse le faire plus près du feu de l'action. De là l'idée d'un clavier embarqué permettant de prendre en aveugle des notes un peu n'importe où. Mais comment faire lorsqu'on n'a pas les connaissances matérielles pour mettre en oeuvre un tel projet ?
Et s'il suffisait seulement d'avancer pour, lapalissade, tracer sa route ? C'est ce que j'ai fait en me procurant une mini-carte électronique et la connectant à quelques touches par ailleurs également achetées. Un petit peu de programmation sur le tout, et me voilà en mesure d'écrire avec quelques touches seulement, montage qui reste cependant physiquement attaché à un ordinateur. Devoir désormais me pencher sur l'internet des objets pour aller plus loin dans l'autonomie de la prise de notes. Encore donc de l'inconnu à appréhender, inconnu sur lequel je me suis primitivement ouvert à cause, ou grâce à l'accident.
Le lisse, le tout tracé, et l'accident, l'inconnu, les deux mis ensemble sous le joug... Voilà peut-être une des clés !

Casser la croûte !

Casser la croûte ! C'est une expression triviale pour dire "manger". On a casser la croûte = on a mangé. On imagine qu'il s'agissait de la croûte du pain, croûte que l'on entaillait au couteau après avoir tracer symboliquement la croix dessus.
En "cassant la croûte", on passe du monde extérieur au monde intérieur, et on s'en nourrit.
Ainsi, on va casser la coquille de l'oeuf pour faire l'omelette, une nouvelle association, et s'en nourrir.
C'est l'origine même de l'agriculture : on casse la croûte, pénètre la sacro-sainte prairie pastoral, et on la retourne avec la charrue : ce qui était dedans deviens dessus... Dessus qui deviens le champ de blé, nouvelle nourriture.
Devoir casser la croûte pour passer du monde extérieur au monde intérieur et s'en nourrir. Casser la croûte est un crime pour le monde pastoral car cela met bas ce sur quoi ce monde repose, à savoir la prairie.
Traduit actuellement, on comprendra qu'Uber est un crime pour les taxis tout comme AirBn est un crime pour les hôteliers.
Le monde pastoral ne peut que rester arqué sur ses privilèges, sur ses rentes offertes par la situation en cours.

En cassant, on brise l'unité pastorale en cours, on créé une division, on créé un trouble à l'ordre social de la prairie. Plus les autorités relèvent de l'esprit de la prairie, esprit du statu quo, plus elles s'opposent à tout évolution leur apparaissant comme une révolution susceptible de remettre en cause leurs prérogatives.

Les autorités de la prairie ne peuvent que s'opposer à l'émergence de tout savoir individuel. Le savoir doit être noyauté par le collectif. Casser la croûte est de l'ordre de l'interdit.

Casser la croûte, c'est comme permettre une voie d'eau dans la coque du bateau qui, pourtant, nous transporte. C'est scier la branche sur laquelle l'on repose. Ainsi la coexistence plus ou moins pacifique (cf. certains taxis avec Uber) entre deux mondes : l'un en perdition, l'autre en émergence.

mercredi 8 juillet 2015

La fusion-destructrice !

J'ai un peu de mal (même beaucoup) avec le concept de création-destructrice de Schumpeter. Certes, je comprend que c'est une vue de loin : l'innovation engendre la destruction de l'existant. Ainsi avec l'électricité, les marchands de chandelles ont fermés... Il y a donc eu, d'une certaine façon, destruction de l'existant, des marchands de chandelles. Mais il n'y a pas eu destruction au sens où, il aurait fallu détruire les marchands de chandelle pour laisser place au commerce électrique. Les uns ont progressé, tandis que les autres ont régressé jusqu'à disparaître. C'est vrai qu'alors les marchands de chandelles ont comme été détruits mais ils n'ont fait que cesser leur activité. Mais, ok, sur un plan économique, on parle effectivement de destruction. Ce qui apparaissait en comptabilité n'existe plus, c'est donc comme si cela avait été détruit.

Comme je dois être un peu trop terre à terre, cette abstraction a du mal à me convenir. C'est une chance. Cela permet l'approfondissement.

Après ce qui viens de m'arriver (voir le précédent post : Se reconnaître bœuf), je pense être en mesure de mieux comprendre le mécanisme de concrétisation de l'innovation. Il est résumé par le populaire "On ne peut faire d'omelette (de création nouvelle) sans (destruction) casser d’œuf". Concrètement, lorsqu'on est dans la réalisation, dans la mise en place d'une nouvelle qualité, on ne peut que détruire l'existant pour en faire autre chose : ainsi les oeufs devenant omelette avec comme corollaire, la casse de la coquille de l'oeuf, de ce qui empêchait la nouvelle fusion.

Le fait qu'une "création" (en fait, une transformation) se manifeste est immanquablement lié à de la casse, casse que l'homme de finesse (le pasteur) aura du mal à supporter. En fait, le fait même qu'il y a de la casse serait donc plutôt une bonne nouvelle : cela indiquerait qu'au fond, la mayonnaise prend, qu'une nouvelle qualité se met en place. Et la religion catholique de pardonner les erreurs. En cela, elle serait clé de voûte de la marche en avant de la société. Mon erreur a donc été d'avoir été un enfant sage, de n'avoir rien à me faire pardonner, ce qui me cantonnait dans le rôle d'observateur, de vigie. Le mec dont la vie s'émaillait de bêtise, la construisait en faite. Et les ours (les boeufs) de triompher, d'occuper le terrain au grand dam de ceux qui s'estiment de loin les meilleurs, car beaucoup plus fins. Ils sont en fait disqualifiés. Qu'ils s'organisent alors en bande, tels les socialistes, pour quand même prendre l'ascendant, cela est une autre histoire.

Le mécanisme d'innovation serait donc un mécanisme de fusion-destructrice : on met en place une nouvelle qualité, ce qui a pour conséquent de générer de la destruction qui peut paraître accidentelle mais serait directement liée à la mise en place de cette nouvelle qualité. Me voilà donc équipé pour comprendre les accidents qui m'arrivent. Ce n'est pas une raison de les encourager mais, s'ils arrivent, de mieux les accepter.

En faisant dans l'informatique seulement, j'évitais la confrontation avec la réalité concrète. En la connectant à l'électronique, je m'expose à casser du matériel, à griller des cartes... Mais ce serait la condition sine qua none de la matérialisation d'une nouvelle qualité. Mais qu'est-ce que je n'étais pas content juste avant de faire ce bilan en écrivant ce post. En effet, je venais de griller ma première carte, grillage partielle qui curieusement l'empêche de fonctionner seulement sur mon tout dernier ordi... J'estimais cela inadmissible. Mais bon, s'il s'agit d'un témoignage que la sauce prend, qu'une fusion qualitative est en cours... je dois accepter cette perte. Faire état de fusion-destructrice me semblait alors plus parlant que le terme de création-destructrice. Mais après cette réflexion, je pense que les deux se valent. Je comprend la création comme une fusion qualitative exigeant une destruction que la mentalité catholique est en mesure de pardonner.

Se reconnaître boeuf

Toute la difficulté pour la vigie, qui elle fait dans la finesse, consiste à s'accepter boeuf, à exister en faisant de la casse.
La vigie tient fortement compte du contexte, du général... Le boeuf sous le joug voit lui son horizon limité : il tire et, ça passe ou ça casse.

En m'activant dans le domaine concret, je viens de faire des conneries extrêmement vexantes. 

Par exemple, j'ai déplacé le tracteur alors qu'une échelle était fixée dessus, son haut appuyé sur une gouttière. Bien sûr, elle est alors tombée d'un niveau, tombé sur le mur abîmant légèrement son revêtement. Je n'ai là vraiment pas compris pourquoi j'avais agit ainsi. Je croyais quoi : qu'elle allait se maintenir toute seule ? Il est vrai que je l'avais précédemment attachée de façon à la déplacer sans la défixer du tracteur. J'ai agi comme si elle était resté encore attachée. J'ai vraiment agit comme un boeuf.

Autre exemple : j'ai déplacé des plants de tomate en équilibre sur une planche. Je le savais que c'était en équilibre. Et bien, j'ai fait comme si je ne le savais pas et une planche m'est alors tombé sur les orteils, m'explosant l'ongle d'un gros orteil. Vexant et blessant au sens propre comme au figuré.

Dernier exemple : J'ai probablement mal connecté des contacteurs avec une carte électronique et j'ai partiellement grillée celle-ci.

Pourquoi donc toutes ces conneries ? Pour me montrer que je suis un homme gauche, pas du tout habile ? Ou alors est-ce là la rançon de la fusion, de la réalisation de quelque chose de nouveau. En effet, on ne fait pas d'omelette (du nouveau) sans casser d'oeuf. Et l'homme de finesse - la vigie - aimerait agir sans rien casser. Ainsi sa mentalité d'être un obstacle à faire du concret, à passer au concret. 

Le boeuf est un boeuf, mais il réalise, transforme la sacro-sainte prairie pastorale en champ : ainsi le nouveau champ de blé.
S'accepter boeuf est d'autant plus difficile qu'on a fait dans la finesse d'observation.

jeudi 2 juillet 2015

Un détail manquant et tout s'effondre, rébellion HS !

Il suffit d'un petit détail pour que tout s'effondre.
On monte en pression, et puis parce qu'absence d'un petit détail dure, patatras... Nous revoilà au sol !
Je viens d'en faire l'expérience.  Reste qu'à me regonfler !

lundi 29 juin 2015

Changer définitivement d'air

Changer définitivement d'air, voilà l'enjeu.
Ce n'est pas une opération nouvelle, car passant du monde intra-utérin à celui aérien, en quelque sorte, nous avons déjà changé d'air. Devoir le refaire, c'est comme renaître.
La vigie ayant pris de la hauteur se rend bien compte, qu'en bas, l'air est comme vicié, les gens comme anesthésiés. Elle a beau s'égosiller pour les prévenir, cela ne semble pas avoir vraiment d'effet. Elle peut faire aussi des efforts d'exposé, rendre très clair ce qu'elle pense, l'effet reste limité. D'une certaine façon, c'est un peu désespérant.
J'ai imaginé, qu'étant pas du tout entendue, la vigie devait prendre le risque de descendre en fond de cale, d'aller s'immerger par exemple dans le bruit de la salle des machines... Elle qui avait pris l'habitude d'exister dans sa nacelle de vigie en grand plein air, elle devait aller respirer l'air qui lui avait permis de sentir l'air du large, air de la sueur, air de la salle des machines. Elle devait allez sentir l'étouffement qui lui avait permis la liberté qu'elle a respirée tout en haut de son mât.
Et ce n'est qu'après avoir senti l'étouffement, l'avoir longtemps vécu qu'elle peut se décider à finalement complètement changé d'air. A partir de là, elle peut commencer à changer véritablement d'air, autrement dit, à renaître.