dimanche 12 juillet 2015

L'agriculteur et le pasteur

Il me semble que le pasteur se laisse bercer, se trouve sans prise aucune sur le déroulement des choses.
L'agriculteur, au sens initial du terme que je tente de comprendre, est celui qui réussit à percer la croûte et trace alors sa raie, son espace, déchirant du même coup la sacro-sainte prairie. Il met en contact le dedans et le dehors.
On peut se demander si le déchirement de l'hymen de celle qui devenait alors femme ne renvoie pas à ce symbolisme.

Par cette pénétration-déchirement, un point d'ancrage est mis en place, comme un joug entre l'homme et la femme. De là, cette notion de lien conjugale (jug pour joug).

A noter que cette écriture est écriture personnelle et n'est absolument pas destinée aux féministes et psyconnes qui pullulent dans le monde actuel.

Ce serait donc avant tout dans la femme que l'homme s'ancre, homme devant alors être considéré comme agriculteur-laboureur (de plutôt parler de cultivateur dans nos campagnes, terme honni par les "agriculteurs" de la modernisation agricole).

Le pasteur ne fera que papillonner même s'il cherche à se donner des airs d'agriculteur. Il ne brasse que du vent. Ainsi le monde actuel et notamment la Justice familiale de ce pays, justice complètement out ! On comprend aisément lorsqu'on a pris conscience de cela que ce pays est plus que foutu.

Percer la croûte est une chose, il faut ensuite tracer le sillon, ce qui exige une force décuplée, inédite, comme sur-naturelle, ainsi que l'exprime l'image des deux boeufs sous le joug.

J'ai par exemple réussi à connecter des contacteurs à un micro-contrôleur et à faire fonctionner l'ensemble. Cela peut paraître puéril mais pour moi, c'est complètement inédit, c'était considéré complètement hors de ma portée. J'étais, dans mon coin, quasi complètement seul face à ce challenge. Mais nous avons maintenant la formidable base d'information internet pour nous aider à organiser ce que nous voulons vraiment faire, ce qui est vraiment de notre cru. Et donc voilà, j'ai d'une certaine façon fait une connexion. Je pourrais arrêter là (ce qui pour mon projet initial est suffisant), mais je subodore qu'il faut que je poursuive l'effort, ce que pourtant je n'avais pas envisagé. Il faut maintenant que je trace un sillon, que je m'inscrive dans la durée. Cela veut dire, augmenter mes investigations dans le domaine de l'informatique connectée à l'environnement, traitant les signaux de ce dernier et les interprétant. C'est ce que l'écriture de ce post m'incite à comprendre. Je pense alors être plus conventionnel, seulement réaliser des montages exposés. Je ne peux pas faire autrement car je n'ai jamais pensé jusqu'alors à étendre mes compétences dans ce domaine totalement nouveau pour moi.

Il s'agit donc, in fine, pour moi de devenir un véritable agriculteur, agriculteur au sens où je l'entend, pas au sens conventionnel. De plus, de cette façon, je ne trahie pas la destinée que mes parents avaient pour moi, parents m'ayant offert de choisir, lorsque j'avais 15 ans, entre une école d'agriculture et une école d'agriculture. Moi qui était attiré par le ciel, j'ai fini quand même par faire l'E.S.A. mais pas A pour aéronautique mais pour agriculture.

Autrefois, pour mes parents et grand-parents, on prenait femme et ferme en même temps. Avec le mariage, un nouveau champ s'ouvrait, devoir le gérer. Aujourd'hui, ces aspects sont complètement dissocié. La notion de joug est complètement rejetée (et donc avec celle de Dieu-Jupiter, celui-ci étant le "père du joug") pour n'avoir que le mot liberté à la bouche, liberté de la chèvre de Monsieur Seguin.

J'ai la chance, à 58 ans, de pouvoir recommencer une nouvelle vie avec jeune femme et très jeune enfant. J'espère de tout coeur faire l'expérience de ce champ qui s'ouvre et permet une concrétisation originale. J'espère avoir abandonné le domaine pastoral et enfin construire vraiment.

vendredi 10 juillet 2015

Le lisse où l'accident ? La combinaison des deux !

Le lisse, la carrière toute tracée, quel enfermement !
L'accident, l'accrochage, ce qui paradoxalement fait décrocher, dérailler !
Que vaut-il donc mieux célébrer ? Ce qui enferme ou ce qui libère ?
Mais si l'accident nous détache du monde, il nous empêche aussi d'avoir une quelconque influence sur sa destinée, nous transforme en vigie, en observateur sans prise aucune. Ce n'est pas non plus satisfaisant. Il y alors comme une nécessité de se réincarcérer. Mais nous sommes alors muni de l'expérience de la distance, celle-ci pouvant être comprise comme joug fonctionnant comme une gâche, assurant la tenue à distance.
On peut dès lors accepter de s'immerger dans ce qui nous avait paru lisse, routinier, sans craindre l'enfermement. Cela aurait été mon choix lorsque j'ai accepté de faire vacher dans la salle de traite bovine construite par les parents il y avait cinquante ans. Et l'accident qui s'était produit il y avait 35 ans, me faisant quitter les rails d'une vie toute tracée, s'est à nouveau manifesté à travers ses séquelles que j'avais pourtant tenté d'ignorer. Et me voilà virer de ce travail pour inaptitude physique.

Se retrouver seul devant un clavier, c'est une des choses que peut permettre un accident qui nous écarte de l'emprise du quotidien. Ainsi, de pouvoir coucher sur le papier ses réflexions et observations. C'est dommage qu'on ne puisse le faire plus près du feu de l'action. De là l'idée d'un clavier embarqué permettant de prendre en aveugle des notes un peu n'importe où. Mais comment faire lorsqu'on n'a pas les connaissances matérielles pour mettre en oeuvre un tel projet ?
Et s'il suffisait seulement d'avancer pour, lapalissade, tracer sa route ? C'est ce que j'ai fait en me procurant une mini-carte électronique et la connectant à quelques touches par ailleurs également achetées. Un petit peu de programmation sur le tout, et me voilà en mesure d'écrire avec quelques touches seulement, montage qui reste cependant physiquement attaché à un ordinateur. Devoir désormais me pencher sur l'internet des objets pour aller plus loin dans l'autonomie de la prise de notes. Encore donc de l'inconnu à appréhender, inconnu sur lequel je me suis primitivement ouvert à cause, ou grâce à l'accident.
Le lisse, le tout tracé, et l'accident, l'inconnu, les deux mis ensemble sous le joug... Voilà peut-être une des clés !

Casser la croûte !

Casser la croûte ! C'est une expression triviale pour dire "manger". On a casser la croûte = on a mangé. On imagine qu'il s'agissait de la croûte du pain, croûte que l'on entaillait au couteau après avoir tracer symboliquement la croix dessus.
En "cassant la croûte", on passe du monde extérieur au monde intérieur, et on s'en nourrit.
Ainsi, on va casser la coquille de l'oeuf pour faire l'omelette, une nouvelle association, et s'en nourrir.
C'est l'origine même de l'agriculture : on casse la croûte, pénètre la sacro-sainte prairie pastoral, et on la retourne avec la charrue : ce qui était dedans deviens dessus... Dessus qui deviens le champ de blé, nouvelle nourriture.
Devoir casser la croûte pour passer du monde extérieur au monde intérieur et s'en nourrir. Casser la croûte est un crime pour le monde pastoral car cela met bas ce sur quoi ce monde repose, à savoir la prairie.
Traduit actuellement, on comprendra qu'Uber est un crime pour les taxis tout comme AirBn est un crime pour les hôteliers.
Le monde pastoral ne peut que rester arqué sur ses privilèges, sur ses rentes offertes par la situation en cours.

En cassant, on brise l'unité pastorale en cours, on créé une division, on créé un trouble à l'ordre social de la prairie. Plus les autorités relèvent de l'esprit de la prairie, esprit du statu quo, plus elles s'opposent à tout évolution leur apparaissant comme une révolution susceptible de remettre en cause leurs prérogatives.

Les autorités de la prairie ne peuvent que s'opposer à l'émergence de tout savoir individuel. Le savoir doit être noyauté par le collectif. Casser la croûte est de l'ordre de l'interdit.

Casser la croûte, c'est comme permettre une voie d'eau dans la coque du bateau qui, pourtant, nous transporte. C'est scier la branche sur laquelle l'on repose. Ainsi la coexistence plus ou moins pacifique (cf. certains taxis avec Uber) entre deux mondes : l'un en perdition, l'autre en émergence.

mercredi 8 juillet 2015

La fusion-destructrice !

J'ai un peu de mal (même beaucoup) avec le concept de création-destructrice de Schumpeter. Certes, je comprend que c'est une vue de loin : l'innovation engendre la destruction de l'existant. Ainsi avec l'électricité, les marchands de chandelles ont fermés... Il y a donc eu, d'une certaine façon, destruction de l'existant, des marchands de chandelles. Mais il n'y a pas eu destruction au sens où, il aurait fallu détruire les marchands de chandelle pour laisser place au commerce électrique. Les uns ont progressé, tandis que les autres ont régressé jusqu'à disparaître. C'est vrai qu'alors les marchands de chandelles ont comme été détruits mais ils n'ont fait que cesser leur activité. Mais, ok, sur un plan économique, on parle effectivement de destruction. Ce qui apparaissait en comptabilité n'existe plus, c'est donc comme si cela avait été détruit.

Comme je dois être un peu trop terre à terre, cette abstraction a du mal à me convenir. C'est une chance. Cela permet l'approfondissement.

Après ce qui viens de m'arriver (voir le précédent post : Se reconnaître bœuf), je pense être en mesure de mieux comprendre le mécanisme de concrétisation de l'innovation. Il est résumé par le populaire "On ne peut faire d'omelette (de création nouvelle) sans (destruction) casser d’œuf". Concrètement, lorsqu'on est dans la réalisation, dans la mise en place d'une nouvelle qualité, on ne peut que détruire l'existant pour en faire autre chose : ainsi les oeufs devenant omelette avec comme corollaire, la casse de la coquille de l'oeuf, de ce qui empêchait la nouvelle fusion.

Le fait qu'une "création" (en fait, une transformation) se manifeste est immanquablement lié à de la casse, casse que l'homme de finesse (le pasteur) aura du mal à supporter. En fait, le fait même qu'il y a de la casse serait donc plutôt une bonne nouvelle : cela indiquerait qu'au fond, la mayonnaise prend, qu'une nouvelle qualité se met en place. Et la religion catholique de pardonner les erreurs. En cela, elle serait clé de voûte de la marche en avant de la société. Mon erreur a donc été d'avoir été un enfant sage, de n'avoir rien à me faire pardonner, ce qui me cantonnait dans le rôle d'observateur, de vigie. Le mec dont la vie s'émaillait de bêtise, la construisait en faite. Et les ours (les boeufs) de triompher, d'occuper le terrain au grand dam de ceux qui s'estiment de loin les meilleurs, car beaucoup plus fins. Ils sont en fait disqualifiés. Qu'ils s'organisent alors en bande, tels les socialistes, pour quand même prendre l'ascendant, cela est une autre histoire.

Le mécanisme d'innovation serait donc un mécanisme de fusion-destructrice : on met en place une nouvelle qualité, ce qui a pour conséquent de générer de la destruction qui peut paraître accidentelle mais serait directement liée à la mise en place de cette nouvelle qualité. Me voilà donc équipé pour comprendre les accidents qui m'arrivent. Ce n'est pas une raison de les encourager mais, s'ils arrivent, de mieux les accepter.

En faisant dans l'informatique seulement, j'évitais la confrontation avec la réalité concrète. En la connectant à l'électronique, je m'expose à casser du matériel, à griller des cartes... Mais ce serait la condition sine qua none de la matérialisation d'une nouvelle qualité. Mais qu'est-ce que je n'étais pas content juste avant de faire ce bilan en écrivant ce post. En effet, je venais de griller ma première carte, grillage partielle qui curieusement l'empêche de fonctionner seulement sur mon tout dernier ordi... J'estimais cela inadmissible. Mais bon, s'il s'agit d'un témoignage que la sauce prend, qu'une fusion qualitative est en cours... je dois accepter cette perte. Faire état de fusion-destructrice me semblait alors plus parlant que le terme de création-destructrice. Mais après cette réflexion, je pense que les deux se valent. Je comprend la création comme une fusion qualitative exigeant une destruction que la mentalité catholique est en mesure de pardonner.

Se reconnaître boeuf

Toute la difficulté pour la vigie, qui elle fait dans la finesse, consiste à s'accepter boeuf, à exister en faisant de la casse.
La vigie tient fortement compte du contexte, du général... Le boeuf sous le joug voit lui son horizon limité : il tire et, ça passe ou ça casse.

En m'activant dans le domaine concret, je viens de faire des conneries extrêmement vexantes. 

Par exemple, j'ai déplacé le tracteur alors qu'une échelle était fixée dessus, son haut appuyé sur une gouttière. Bien sûr, elle est alors tombée d'un niveau, tombé sur le mur abîmant légèrement son revêtement. Je n'ai là vraiment pas compris pourquoi j'avais agit ainsi. Je croyais quoi : qu'elle allait se maintenir toute seule ? Il est vrai que je l'avais précédemment attachée de façon à la déplacer sans la défixer du tracteur. J'ai agi comme si elle était resté encore attachée. J'ai vraiment agit comme un boeuf.

Autre exemple : j'ai déplacé des plants de tomate en équilibre sur une planche. Je le savais que c'était en équilibre. Et bien, j'ai fait comme si je ne le savais pas et une planche m'est alors tombé sur les orteils, m'explosant l'ongle d'un gros orteil. Vexant et blessant au sens propre comme au figuré.

Dernier exemple : J'ai probablement mal connecté des contacteurs avec une carte électronique et j'ai partiellement grillée celle-ci.

Pourquoi donc toutes ces conneries ? Pour me montrer que je suis un homme gauche, pas du tout habile ? Ou alors est-ce là la rançon de la fusion, de la réalisation de quelque chose de nouveau. En effet, on ne fait pas d'omelette (du nouveau) sans casser d'oeuf. Et l'homme de finesse - la vigie - aimerait agir sans rien casser. Ainsi sa mentalité d'être un obstacle à faire du concret, à passer au concret. 

Le boeuf est un boeuf, mais il réalise, transforme la sacro-sainte prairie pastorale en champ : ainsi le nouveau champ de blé.
S'accepter boeuf est d'autant plus difficile qu'on a fait dans la finesse d'observation.

jeudi 2 juillet 2015

Un détail manquant et tout s'effondre, rébellion HS !

Il suffit d'un petit détail pour que tout s'effondre.
On monte en pression, et puis parce qu'absence d'un petit détail dure, patatras... Nous revoilà au sol !
Je viens d'en faire l'expérience.  Reste qu'à me regonfler !

lundi 29 juin 2015

Changer définitivement d'air

Changer définitivement d'air, voilà l'enjeu.
Ce n'est pas une opération nouvelle, car passant du monde intra-utérin à celui aérien, en quelque sorte, nous avons déjà changé d'air. Devoir le refaire, c'est comme renaître.
La vigie ayant pris de la hauteur se rend bien compte, qu'en bas, l'air est comme vicié, les gens comme anesthésiés. Elle a beau s'égosiller pour les prévenir, cela ne semble pas avoir vraiment d'effet. Elle peut faire aussi des efforts d'exposé, rendre très clair ce qu'elle pense, l'effet reste limité. D'une certaine façon, c'est un peu désespérant.
J'ai imaginé, qu'étant pas du tout entendue, la vigie devait prendre le risque de descendre en fond de cale, d'aller s'immerger par exemple dans le bruit de la salle des machines... Elle qui avait pris l'habitude d'exister dans sa nacelle de vigie en grand plein air, elle devait aller respirer l'air qui lui avait permis de sentir l'air du large, air de la sueur, air de la salle des machines. Elle devait allez sentir l'étouffement qui lui avait permis la liberté qu'elle a respirée tout en haut de son mât.
Et ce n'est qu'après avoir senti l'étouffement, l'avoir longtemps vécu qu'elle peut se décider à finalement complètement changé d'air. A partir de là, elle peut commencer à changer véritablement d'air, autrement dit, à renaître.

La cage

Comment s'échapper de ce qui nous semble en perdition ? Nous avons tous fait cette expérience qui nous a permis de naître. En effet, foetus, notre monde était en perdition : nous prenions du volume et notre espace intra-utérin nous était relativement de plus en plus restreint. Il nous fallait naître à plus de liberté, d'espace, et pour ce faire mettre en oeuvre... "La cage". C'est paradoxal, mais c'est ainsi.

Cette nuit, je me forçais à réfléchir sur les conditions de notre libération. J'avais déjà écrit le précédent post : Prendre le large, hisser la grande voile... et je continuais à m'interroger. Et j'ai fini par comprendre qui fallait renouveler la conscience de notre respiration, mieux prendre conscience de la valeur de notre cage thoracique, expression d'un joug intérieur qui permet un espace intérieur amorce de liberté tout court.

Une autre idée m'avait traversé l'esprit, notion de joug maternel. Celle-ci m'a été mise en tête il y a bien longtemps, suite à la consultation par curiosité d'une "voyante". On y précisait que, me concernant, le lien maternel n'aurait jamais été rompu et que le joug maternel allait devenir quelque chose de positif pour moi. Il faudrait que je retrouve les notes que j'avais alors prise.

Le joug maternel, est-ce cette nécessité d'être alimenté par la mère, impérieuse nécessité de notre état de foetus qui se prolonge plus ou moins longuement une fois que nous sommes né ? Je suis en tout cas parti sur cette idée. Personnellement, bien qu'ayant 58 ans, je suis toujours alimenté par ma mère chez qui nous (je suis une famille) vivons, mère qui a 80 ans. Je pense que cela agace au plus au point ma soeur diplômée de psychomotricité, soeur pour qui, je suppose, le joug maternel doit être jeté pardessus bord...

On peut me dire : mais comment vas-tu faire lorsque tu perdras ta mère ? Il se trouve que ma copine et aussi mère de mes deux très jeunes enfants (3 ans et 1 ans) est née le même jour anniversaire que ma mère, et que leur mère respective ont aussi quasi la même date anniversaire (à 1 jour près je crois).  C'est extrêmement curieux, et c'est avec ma mère que ma copine a appris à cuisiner.

Donc, me concernant, le joug maternel est bien présent... Il est d'autant plus nécessaire pour moi d'en faire quelque chose de positif. J'ai déjà compris que si l'on pense le joug comme quelque chose nous retenant, il fallait aussi le comprendre positivement, comme quelque chose nous empêchant de nous effondrer l'un sur l'autre, quelque chose maintenant un espace entre deux qui, ainsi, ne peuvent complètement fusionner. Le joug est donc à l'image de notre cage thoracique. C'est en nous libérant de notre mère, en sortant, que nous mettons en oeuvre cette cage thoracique, que nous commençons à respirer par nous-même, respiration clé d'une certaine indépendance, d'une prise de large. C'est là l'origine de notre autonomie... Ensuite d'apprendre à nous mouvoir, à marcher, à parler...

Renaître à nouveau exige donc, avant de savoir à nouveau courir par exemple, de reprendre pied dans sa respiration. Mon séjour de deux ans et demi en pays tropical et mon retour en pays tempéré m'incite à prendre constamment conscience de la valeur de cet air frais, air frais qui rentre dans mes poumons.

Renaître n'exige pas, par exemple, de courir vite et loin pour s'échapper (ce qui m'est impossible ayant les deux genoux en rideau), n'exige pas de se nourrir différemment (dans ce cas, nous ne faisons qu'appuyer sur le joug maternelle en terme de dépendance) où je ne sais quoi d'autres... Non, renaître exige simplement de reprendre en compte sa respiration, cet élément basique qui témoigne du fait que nous sommes encore vivant ou non. Ce n'est donc pas discriminant. C'est à la portée de tous, sauf des athées, de ceux qui ne reconnaissent pas la valeur de Dieu-Jupiter (jug-pater : le père du joug), d'un Dieu libérateur grâce au joug qu'il génère. Ces derniers, refusant Dieu compris comme Croix de lumière électrale, se trouvent aux prises avec le joug sans pouvoir remonter à sa source, au père du joug, puisque considérée inexistante. De là, l'impossibilité de muter en positif ce qui ne peut être considéré comme négatif et à rejeter totalement, mais qui constamment colle à l'être.

Note : je vis avec une femme issue d'un pays plein de croyances que nous, pour notre part, nous avons rejetées. Mais qui dit que nous ne continuons pas de vivre avec les effets de ces croyances, effets nous empêchant d'agir, de nous réveillez (à propos de réveil, lire le  "Wake up" de Christine) ? Par exemple, il n'est pas bien de s'agiter à l'extérieur des maisons, agitation pouvant déranger les "esprits" aussi dit les "étrangers", étrangers que l'on ne voit pas mais qui sont parmi nous, éléments invisibles qui lorsqu'ils nous touchent nous font tomber malade. Ainsi elle m'explique que c'est pour cette raison, que jouant démesurément dans la rivière comme un enfant est capable de le faire, qu'elle est tombée malade, que ses jambes sont devenus toutes noires, d'aller à l'école en chaussette pour cacher cela. La source du refus de s'agiter, de se réveiller, est donc ici connue... Chez nous, nous ne savons plus pourquoi. Il me semble qu'il faut connaitre la source d'un handicap (par exemple Dieu-Jupiter le père du joug) pour ensuite être capable d'en faire une mutation positive. Ainsi, pour ma part de connaitre cette étymologie de Jupiter, père du joug ; et tout récemment -quelques jours- de découvrir cette façon de penser que nous avons rejetée, rejet qui nous conduirait à une certaine inaction en dehors du cadre que nous connaissons, nous réduisant à "gesticuler" seulement en "boite", dans des "boites".

Relativement à ce que j'ai dénommé "Croix de lumière électrale". C'est relatif aux électres EU, E & U, à la lettre diEU, deux fois EU, une fois ensemble (EU), une fois séparée (E & U).
EU peut être illustré comme un pieu, comme le mât de la nacelle de la vigie, vigie qui opère une distance entre l'observateur (lui) et l'observé (la masse). Il y a observation critique, mais impossibilité d'agir, comme existence donc d'un joug qui à la fois nous rend dépendant de nos observations mais aussi ne nous permet pas d'actions correctives.
E & U seraient illustrés par la barre de la croix, de devoir accepter de nous mettre dessous (comme l'un des deux boeufs sous le joug) pour mettre en oeuvre une puissance transformatrice (ainsi le retournement de la sacro-sainte prairie pastorale, révolution agricole). Nous mettre dessous, c'est accepter la valeur de la cage, accepter son intériorisation. C'est comprendre la valeur de ce qui nous empêche de nous effondrez l'un sur l'autre, de ce qui nous donne de l'espace. Ainsi, sur cette barre, d'accrochez la grande voile et de pouvoir alors prendre vraiment le large.

dimanche 28 juin 2015

Prendre le large, hisser la grande voile...

Prendre le large, hisser la grande voile... Mais de quel large s'agit-il ? Il me semble qu'il s'agit d'un large intérieur, d'un espace intérieur, grand espace générer par l'intégration du joug, joug non perçu comme une retenue mais comme salvateur, limitant l'écrasement intérieur, ce qui réalise du même coup un espace intérieur, une respiration que l'on apprécie.
Avoir passé deux ans et demi dans une ambiance étouffante au sens prôpre (je n'ai jamais vu le thermomètre au dessous de 28°C dans ma chambre) contribue actuellement à beaucoup me faire apprécier l'air frais.
La liberté est avant tout intérieure et elle ne fait pas fi du joug, bien au contraire, l'intègre. Cela ne peut que conduire au respect de Dieu, Jupiter, le père du joug. En rejetant ce dernier, on ne conserve que le joug sans pouvoir en saisir son origine, son bien fondé.

samedi 27 juin 2015

Cette ambiance qui a la haine de la réussite

Etre sensible à l'ambiance et percevoir cette haine de la réussite, haine par exemple de celui qui sait. J'entend alors mon père dire à ma fille de 3 ans : "Mais tu en sais des choses !"  Il faut l'entendre comme une disqualification de celui qui sait et qui donc risque de s'afficher en mieux... Ce qui ne peut être qu'intolérable. J'ai donc vécu dans une telle ambiance, ambiance qui disqualifie ce qui fait mieux.

S'entourer de ceux qui ont la haine de la réussite, c'est ce que fait de mieux le français, cela écho à son milieu d'origine, imprégnation d'un certain catholicisme. Tendre à rayer de la carte ce dernier ne change rien à l'expression de cette haine. Elle perdure.
Ainsi, en France, on fait dans le socialisme niveleur, dans le Président Normal.

On peut avoir des velléités de réussite mais elles se heurtent rapidement à cette ambiance difficile à contrer si l'on en a pas vraiment pris conscience. C'est un travail à engager.

jeudi 25 juin 2015

Reprendre pied

Se sentir sans prise, comme emporté par un courant sans fin, c'est comme si l'on avait perdu pied.

La vigie, pour mieux sentir l'environnement que, par ailleurs, elle scrute, se laisse en quelque sorte porter, et donc aussi emporter. Solitaire, elle est aussi solidaire de ce qui l'emporte. A la longue, c'est comme si elle avait perdu l'usage de ses jambes.

Vue l'état de mes genoux (je viens d'être licencié à cause d'eux), c'est comme si moi-même j'avais perdu pied. Le chirurgien m'a proposé de changer de métier... un métier encore plus aérien ?

Reprendre pied, c'est d'autant plus vital que l'on considère que l'embarcation générale va à sa perte. Reprendre pied, c'est se remettre en contact avec ce qui nous est redevenu inconnu, contact avec le concret, le physique.

En voulant réaliser mon propre clavier, je dois me coltiner à ce qui m'est inconnu. J'ai ainsi un microcontrôleur que je dois connecter à des contacteurs. Pour ce faire, j'ai une grille qui me permet de faire cela sans soudure. Mais, problème de contact, ceux-ci marchant parfois, parfois non. Ais-je griller le microcontrôleur ? Inquiétudes ! Et, le 24 au soir, voilà deux jours, le montage que j'ai dans les mains manque de m'échapper. Sans le faire express, pour retenir le tout, j'ai serré et les pattes du microcontrôleur se sont retrouvées plus profondément enfoncées dans la grille. Surprise, je ne savais pas que c'était possible. C'est le problème lorsqu'on se lance seul dans une expérimentation. Eh bien, j'ai en fait tout simplement fait prendre pied à mon microcontrôleur, résolvant du même coup mon problème de contact. La voie de l'expérimentation concrète s'ouvre donc pour moi.

Je pense au tout premier agriculteur qui doit trouver un moyen pour que son outil pénètre, s'enfonce, dans la sacro-sainte prairie qu'il veut retourner. Une fois qu'il a réussi, il ne lui reste qu'à se mettre sous le joug et à redoubler d'effort pour faire le travail.

Donc, avec mon expérimentation clavier, j'ai en quelque sorte comme repris pied. Certes, c'est symbolique, mais c'est mieux que rien. En voulant faire vraiment moi-même, j'ai pu sentir cette étape qui consiste à prendre pied, je ne l'ai pas griller.


mardi 23 juin 2015

Le drame de la vigie

On dit de la vigie qu'elle est solitaire et solidaire. Sa nacelle ancrée au cœur de l'embarcation incarne cette solidarité. Si l’embarcation coule, elle coule aussi. Si elle se rend compte que l'embarcation coure à sa perte, elle ne peut que manifester sa désapprobation.
La vigie ne peut-être que critique d'une direction collectiviste prise, direction qui la fait passer à la trappe, lui signale la fin de son existence en tant que vigie.

Elle a alors le choix entre

  • continuez de râler ce qui reviens à cultiver son impuissance... Ou alors, 
  • descendre de son piédestal, se fondre dans la masse, pour concrètement mettre en place sa propre embarcation, embarcation sensible à son Verbe.
Mettre fin à son statut de vigie d'un monde considéré en perdition n'est pas une mince affaire. Cette élévation, c'est toute sa vie. Cet écart entre elle et la masse, c'est son joug, sa propriété privé, gâche qui la tient à l'écart de la populace. 
A noter que je considère le joug non pas comme un élément qui nous contraint à rester ensemble, mais plutôt comme ce qui nous empêche de fusionner totalement, permet de préserver notre individualité. C'est primordial si l'on considère l'univers en concentration.

lundi 22 juin 2015

Ce qui justifie ce blog...

Pourquoi ce blog ? Disons qu'il s'est agit de célébrer mon premier clou planté, celui-ci connectant deux éléments d'une réalisation physique. Ce jour, avec une touche (achetée à Bristol) que j'ai connectée à un microprocesseur (acheté aux USA), j'ai envoyé du texte à mon ordinateur. Ce sont des choses peut-être toutes simples, mais cela me semblait pourtant complètement hors de ma portée.

Je réalise à l'instant que je suis vraiment face à une expression symbolique du titre de ce blog. Il s'agit de quitter l'embarcation commune qu'est ici symboliquement le clavier que l'on connait tous, cela pour mon propre clavier, clavier fait de quelques touches seulement.

J'ai déjà mis en place sur des claviers existants le principe que j'utilise pour avoir à disposition tous les caractères avec quelques touches seulement. Je sais donc déjà utiliser l'embarcation que je me propose de produire moi-même.

Me jugeant incompétent, j'attendais l'innovation de l'extérieur. J'avais pris des options sur de nouvelles créations, mais problème : deux ont du retard, l'une s'est avérée être une escroquerie. J'attendais des touches mécaniques sur les claviers du commerce qui me permettent d'expérimenter mon mode de frappe... Mais je n'en finis pas d'attendre. Par ailleurs, il est certain que ce que j'attend de l'extérieur ne vas pas vraiment satisfaire mon désir. Mais, de là à franchir le pas pour le faire moi-même, c'était de l'ordre de l'impensable.

Et finalement, je suis passé d'une attitude passive à une attitude active, mettre en oeuvre mon propre clavier. C'est ce basculement que ce blog veut célébrer. 

dimanche 21 juin 2015

Couler sans soubresaut est l'option qui se dégage !

"La réélection PAR DEFAUT, OU PLUTOT PAR DIFFERENCE, de François Hollande est pour moi le scénario à ce stade – les choses peuvent changer- le plus vraisemblable. "

Couler sans soubresaut est l'option qui se dégage ! Il faut donc mettre à profit ce calme apparent pour préparer au mieux sa sortie de secours.

Sauve qui peut...

La vigie a vu le danger, l'on s'en va vers le désastre. La capitainerie reste sourde à ses signalements... Que faire ? Couler avec tous sans, bien évidemment, chanter "Plus près de toi mon Dieu". L'on est avant tout un pays laïc, pays sans foi ni loi mais avec multiples foi(s) et multiples lois... Rien ne scelle plus l'unité qui deviens de plus en plus de façade.

Il ne reste qu'à descendre en fond de cale pour organiser sa survie et préparer son propre rafiot à mettre à l'eau avant que le paquebot ne coule à pic, risquant alors de l’entraîner.

Avoir des idées, c'est bien mais pas suffisant. Il faut des concrétisations matérielles pour faire contrepoids, ne serait-ce qu'un chouïa, à la matérialité du paquebot en péril.

Il faut donc travailler en douce, travailler à la réalisation de ce qui deviendra planche de salut. Mais pour cela, gros problème. Cela nécessite un changement de paradigme.


L'inconscient est que l'individu ne peut se développer que dans un cadre propice et que ce dernier est considéré comme l'apanage de l'Etat. Il y a donc là un blocage certain. Même si l'on s'extrait du cadre métropolitain, l'on reste sous la coupe de ce blocage. On reste un français dépendant du biberonnage étatique.

C'est inscrit dans notre mentalité et c'est donc là qu'il faut chercher à comprendre où est-ce que cela se passe, où cela se cristallise. Si l'on est réglo, c'est indispensable de faire cette démarche. L'escroc lui fait fi des règles, s'en affranchi sans problème. C'est sa force -il se libère facilement de l'emprise étatique- et sa faiblesse -l'absence de règle fait qu'il ne construit pas bien, fait qu'il n'existera qu'en porte-à-faux-.

Sauve qui peut en restant intègre, c'est le challenge !

Ce n'est pas parce que...

Oui, ce n'est pas parce qu'ils veulent couler le navire que l'on doit couler avec ! Articles à suivre !