lundi 29 juin 2015

Changer définitivement d'air

Changer définitivement d'air, voilà l'enjeu.
Ce n'est pas une opération nouvelle, car passant du monde intra-utérin à celui aérien, en quelque sorte, nous avons déjà changé d'air. Devoir le refaire, c'est comme renaître.
La vigie ayant pris de la hauteur se rend bien compte, qu'en bas, l'air est comme vicié, les gens comme anesthésiés. Elle a beau s'égosiller pour les prévenir, cela ne semble pas avoir vraiment d'effet. Elle peut faire aussi des efforts d'exposé, rendre très clair ce qu'elle pense, l'effet reste limité. D'une certaine façon, c'est un peu désespérant.
J'ai imaginé, qu'étant pas du tout entendue, la vigie devait prendre le risque de descendre en fond de cale, d'aller s'immerger par exemple dans le bruit de la salle des machines... Elle qui avait pris l'habitude d'exister dans sa nacelle de vigie en grand plein air, elle devait aller respirer l'air qui lui avait permis de sentir l'air du large, air de la sueur, air de la salle des machines. Elle devait allez sentir l'étouffement qui lui avait permis la liberté qu'elle a respirée tout en haut de son mât.
Et ce n'est qu'après avoir senti l'étouffement, l'avoir longtemps vécu qu'elle peut se décider à finalement complètement changé d'air. A partir de là, elle peut commencer à changer véritablement d'air, autrement dit, à renaître.

La cage

Comment s'échapper de ce qui nous semble en perdition ? Nous avons tous fait cette expérience qui nous a permis de naître. En effet, foetus, notre monde était en perdition : nous prenions du volume et notre espace intra-utérin nous était relativement de plus en plus restreint. Il nous fallait naître à plus de liberté, d'espace, et pour ce faire mettre en oeuvre... "La cage". C'est paradoxal, mais c'est ainsi.

Cette nuit, je me forçais à réfléchir sur les conditions de notre libération. J'avais déjà écrit le précédent post : Prendre le large, hisser la grande voile... et je continuais à m'interroger. Et j'ai fini par comprendre qui fallait renouveler la conscience de notre respiration, mieux prendre conscience de la valeur de notre cage thoracique, expression d'un joug intérieur qui permet un espace intérieur amorce de liberté tout court.

Une autre idée m'avait traversé l'esprit, notion de joug maternel. Celle-ci m'a été mise en tête il y a bien longtemps, suite à la consultation par curiosité d'une "voyante". On y précisait que, me concernant, le lien maternel n'aurait jamais été rompu et que le joug maternel allait devenir quelque chose de positif pour moi. Il faudrait que je retrouve les notes que j'avais alors prise.

Le joug maternel, est-ce cette nécessité d'être alimenté par la mère, impérieuse nécessité de notre état de foetus qui se prolonge plus ou moins longuement une fois que nous sommes né ? Je suis en tout cas parti sur cette idée. Personnellement, bien qu'ayant 58 ans, je suis toujours alimenté par ma mère chez qui nous (je suis une famille) vivons, mère qui a 80 ans. Je pense que cela agace au plus au point ma soeur diplômée de psychomotricité, soeur pour qui, je suppose, le joug maternel doit être jeté pardessus bord...

On peut me dire : mais comment vas-tu faire lorsque tu perdras ta mère ? Il se trouve que ma copine et aussi mère de mes deux très jeunes enfants (3 ans et 1 ans) est née le même jour anniversaire que ma mère, et que leur mère respective ont aussi quasi la même date anniversaire (à 1 jour près je crois).  C'est extrêmement curieux, et c'est avec ma mère que ma copine a appris à cuisiner.

Donc, me concernant, le joug maternel est bien présent... Il est d'autant plus nécessaire pour moi d'en faire quelque chose de positif. J'ai déjà compris que si l'on pense le joug comme quelque chose nous retenant, il fallait aussi le comprendre positivement, comme quelque chose nous empêchant de nous effondrer l'un sur l'autre, quelque chose maintenant un espace entre deux qui, ainsi, ne peuvent complètement fusionner. Le joug est donc à l'image de notre cage thoracique. C'est en nous libérant de notre mère, en sortant, que nous mettons en oeuvre cette cage thoracique, que nous commençons à respirer par nous-même, respiration clé d'une certaine indépendance, d'une prise de large. C'est là l'origine de notre autonomie... Ensuite d'apprendre à nous mouvoir, à marcher, à parler...

Renaître à nouveau exige donc, avant de savoir à nouveau courir par exemple, de reprendre pied dans sa respiration. Mon séjour de deux ans et demi en pays tropical et mon retour en pays tempéré m'incite à prendre constamment conscience de la valeur de cet air frais, air frais qui rentre dans mes poumons.

Renaître n'exige pas, par exemple, de courir vite et loin pour s'échapper (ce qui m'est impossible ayant les deux genoux en rideau), n'exige pas de se nourrir différemment (dans ce cas, nous ne faisons qu'appuyer sur le joug maternelle en terme de dépendance) où je ne sais quoi d'autres... Non, renaître exige simplement de reprendre en compte sa respiration, cet élément basique qui témoigne du fait que nous sommes encore vivant ou non. Ce n'est donc pas discriminant. C'est à la portée de tous, sauf des athées, de ceux qui ne reconnaissent pas la valeur de Dieu-Jupiter (jug-pater : le père du joug), d'un Dieu libérateur grâce au joug qu'il génère. Ces derniers, refusant Dieu compris comme Croix de lumière électrale, se trouvent aux prises avec le joug sans pouvoir remonter à sa source, au père du joug, puisque considérée inexistante. De là, l'impossibilité de muter en positif ce qui ne peut être considéré comme négatif et à rejeter totalement, mais qui constamment colle à l'être.

Note : je vis avec une femme issue d'un pays plein de croyances que nous, pour notre part, nous avons rejetées. Mais qui dit que nous ne continuons pas de vivre avec les effets de ces croyances, effets nous empêchant d'agir, de nous réveillez (à propos de réveil, lire le  "Wake up" de Christine) ? Par exemple, il n'est pas bien de s'agiter à l'extérieur des maisons, agitation pouvant déranger les "esprits" aussi dit les "étrangers", étrangers que l'on ne voit pas mais qui sont parmi nous, éléments invisibles qui lorsqu'ils nous touchent nous font tomber malade. Ainsi elle m'explique que c'est pour cette raison, que jouant démesurément dans la rivière comme un enfant est capable de le faire, qu'elle est tombée malade, que ses jambes sont devenus toutes noires, d'aller à l'école en chaussette pour cacher cela. La source du refus de s'agiter, de se réveiller, est donc ici connue... Chez nous, nous ne savons plus pourquoi. Il me semble qu'il faut connaitre la source d'un handicap (par exemple Dieu-Jupiter le père du joug) pour ensuite être capable d'en faire une mutation positive. Ainsi, pour ma part de connaitre cette étymologie de Jupiter, père du joug ; et tout récemment -quelques jours- de découvrir cette façon de penser que nous avons rejetée, rejet qui nous conduirait à une certaine inaction en dehors du cadre que nous connaissons, nous réduisant à "gesticuler" seulement en "boite", dans des "boites".

Relativement à ce que j'ai dénommé "Croix de lumière électrale". C'est relatif aux électres EU, E & U, à la lettre diEU, deux fois EU, une fois ensemble (EU), une fois séparée (E & U).
EU peut être illustré comme un pieu, comme le mât de la nacelle de la vigie, vigie qui opère une distance entre l'observateur (lui) et l'observé (la masse). Il y a observation critique, mais impossibilité d'agir, comme existence donc d'un joug qui à la fois nous rend dépendant de nos observations mais aussi ne nous permet pas d'actions correctives.
E & U seraient illustrés par la barre de la croix, de devoir accepter de nous mettre dessous (comme l'un des deux boeufs sous le joug) pour mettre en oeuvre une puissance transformatrice (ainsi le retournement de la sacro-sainte prairie pastorale, révolution agricole). Nous mettre dessous, c'est accepter la valeur de la cage, accepter son intériorisation. C'est comprendre la valeur de ce qui nous empêche de nous effondrez l'un sur l'autre, de ce qui nous donne de l'espace. Ainsi, sur cette barre, d'accrochez la grande voile et de pouvoir alors prendre vraiment le large.

dimanche 28 juin 2015

Prendre le large, hisser la grande voile...

Prendre le large, hisser la grande voile... Mais de quel large s'agit-il ? Il me semble qu'il s'agit d'un large intérieur, d'un espace intérieur, grand espace générer par l'intégration du joug, joug non perçu comme une retenue mais comme salvateur, limitant l'écrasement intérieur, ce qui réalise du même coup un espace intérieur, une respiration que l'on apprécie.
Avoir passé deux ans et demi dans une ambiance étouffante au sens prôpre (je n'ai jamais vu le thermomètre au dessous de 28°C dans ma chambre) contribue actuellement à beaucoup me faire apprécier l'air frais.
La liberté est avant tout intérieure et elle ne fait pas fi du joug, bien au contraire, l'intègre. Cela ne peut que conduire au respect de Dieu, Jupiter, le père du joug. En rejetant ce dernier, on ne conserve que le joug sans pouvoir en saisir son origine, son bien fondé.

samedi 27 juin 2015

Cette ambiance qui a la haine de la réussite

Etre sensible à l'ambiance et percevoir cette haine de la réussite, haine par exemple de celui qui sait. J'entend alors mon père dire à ma fille de 3 ans : "Mais tu en sais des choses !"  Il faut l'entendre comme une disqualification de celui qui sait et qui donc risque de s'afficher en mieux... Ce qui ne peut être qu'intolérable. J'ai donc vécu dans une telle ambiance, ambiance qui disqualifie ce qui fait mieux.

S'entourer de ceux qui ont la haine de la réussite, c'est ce que fait de mieux le français, cela écho à son milieu d'origine, imprégnation d'un certain catholicisme. Tendre à rayer de la carte ce dernier ne change rien à l'expression de cette haine. Elle perdure.
Ainsi, en France, on fait dans le socialisme niveleur, dans le Président Normal.

On peut avoir des velléités de réussite mais elles se heurtent rapidement à cette ambiance difficile à contrer si l'on en a pas vraiment pris conscience. C'est un travail à engager.

jeudi 25 juin 2015

Reprendre pied

Se sentir sans prise, comme emporté par un courant sans fin, c'est comme si l'on avait perdu pied.

La vigie, pour mieux sentir l'environnement que, par ailleurs, elle scrute, se laisse en quelque sorte porter, et donc aussi emporter. Solitaire, elle est aussi solidaire de ce qui l'emporte. A la longue, c'est comme si elle avait perdu l'usage de ses jambes.

Vue l'état de mes genoux (je viens d'être licencié à cause d'eux), c'est comme si moi-même j'avais perdu pied. Le chirurgien m'a proposé de changer de métier... un métier encore plus aérien ?

Reprendre pied, c'est d'autant plus vital que l'on considère que l'embarcation générale va à sa perte. Reprendre pied, c'est se remettre en contact avec ce qui nous est redevenu inconnu, contact avec le concret, le physique.

En voulant réaliser mon propre clavier, je dois me coltiner à ce qui m'est inconnu. J'ai ainsi un microcontrôleur que je dois connecter à des contacteurs. Pour ce faire, j'ai une grille qui me permet de faire cela sans soudure. Mais, problème de contact, ceux-ci marchant parfois, parfois non. Ais-je griller le microcontrôleur ? Inquiétudes ! Et, le 24 au soir, voilà deux jours, le montage que j'ai dans les mains manque de m'échapper. Sans le faire express, pour retenir le tout, j'ai serré et les pattes du microcontrôleur se sont retrouvées plus profondément enfoncées dans la grille. Surprise, je ne savais pas que c'était possible. C'est le problème lorsqu'on se lance seul dans une expérimentation. Eh bien, j'ai en fait tout simplement fait prendre pied à mon microcontrôleur, résolvant du même coup mon problème de contact. La voie de l'expérimentation concrète s'ouvre donc pour moi.

Je pense au tout premier agriculteur qui doit trouver un moyen pour que son outil pénètre, s'enfonce, dans la sacro-sainte prairie qu'il veut retourner. Une fois qu'il a réussi, il ne lui reste qu'à se mettre sous le joug et à redoubler d'effort pour faire le travail.

Donc, avec mon expérimentation clavier, j'ai en quelque sorte comme repris pied. Certes, c'est symbolique, mais c'est mieux que rien. En voulant faire vraiment moi-même, j'ai pu sentir cette étape qui consiste à prendre pied, je ne l'ai pas griller.


mardi 23 juin 2015

Le drame de la vigie

On dit de la vigie qu'elle est solitaire et solidaire. Sa nacelle ancrée au cœur de l'embarcation incarne cette solidarité. Si l’embarcation coule, elle coule aussi. Si elle se rend compte que l'embarcation coure à sa perte, elle ne peut que manifester sa désapprobation.
La vigie ne peut-être que critique d'une direction collectiviste prise, direction qui la fait passer à la trappe, lui signale la fin de son existence en tant que vigie.

Elle a alors le choix entre

  • continuez de râler ce qui reviens à cultiver son impuissance... Ou alors, 
  • descendre de son piédestal, se fondre dans la masse, pour concrètement mettre en place sa propre embarcation, embarcation sensible à son Verbe.
Mettre fin à son statut de vigie d'un monde considéré en perdition n'est pas une mince affaire. Cette élévation, c'est toute sa vie. Cet écart entre elle et la masse, c'est son joug, sa propriété privé, gâche qui la tient à l'écart de la populace. 
A noter que je considère le joug non pas comme un élément qui nous contraint à rester ensemble, mais plutôt comme ce qui nous empêche de fusionner totalement, permet de préserver notre individualité. C'est primordial si l'on considère l'univers en concentration.

lundi 22 juin 2015

Ce qui justifie ce blog...

Pourquoi ce blog ? Disons qu'il s'est agit de célébrer mon premier clou planté, celui-ci connectant deux éléments d'une réalisation physique. Ce jour, avec une touche (achetée à Bristol) que j'ai connectée à un microprocesseur (acheté aux USA), j'ai envoyé du texte à mon ordinateur. Ce sont des choses peut-être toutes simples, mais cela me semblait pourtant complètement hors de ma portée.

Je réalise à l'instant que je suis vraiment face à une expression symbolique du titre de ce blog. Il s'agit de quitter l'embarcation commune qu'est ici symboliquement le clavier que l'on connait tous, cela pour mon propre clavier, clavier fait de quelques touches seulement.

J'ai déjà mis en place sur des claviers existants le principe que j'utilise pour avoir à disposition tous les caractères avec quelques touches seulement. Je sais donc déjà utiliser l'embarcation que je me propose de produire moi-même.

Me jugeant incompétent, j'attendais l'innovation de l'extérieur. J'avais pris des options sur de nouvelles créations, mais problème : deux ont du retard, l'une s'est avérée être une escroquerie. J'attendais des touches mécaniques sur les claviers du commerce qui me permettent d'expérimenter mon mode de frappe... Mais je n'en finis pas d'attendre. Par ailleurs, il est certain que ce que j'attend de l'extérieur ne vas pas vraiment satisfaire mon désir. Mais, de là à franchir le pas pour le faire moi-même, c'était de l'ordre de l'impensable.

Et finalement, je suis passé d'une attitude passive à une attitude active, mettre en oeuvre mon propre clavier. C'est ce basculement que ce blog veut célébrer. 

dimanche 21 juin 2015

Couler sans soubresaut est l'option qui se dégage !

"La réélection PAR DEFAUT, OU PLUTOT PAR DIFFERENCE, de François Hollande est pour moi le scénario à ce stade – les choses peuvent changer- le plus vraisemblable. "

Couler sans soubresaut est l'option qui se dégage ! Il faut donc mettre à profit ce calme apparent pour préparer au mieux sa sortie de secours.

Sauve qui peut...

La vigie a vu le danger, l'on s'en va vers le désastre. La capitainerie reste sourde à ses signalements... Que faire ? Couler avec tous sans, bien évidemment, chanter "Plus près de toi mon Dieu". L'on est avant tout un pays laïc, pays sans foi ni loi mais avec multiples foi(s) et multiples lois... Rien ne scelle plus l'unité qui deviens de plus en plus de façade.

Il ne reste qu'à descendre en fond de cale pour organiser sa survie et préparer son propre rafiot à mettre à l'eau avant que le paquebot ne coule à pic, risquant alors de l’entraîner.

Avoir des idées, c'est bien mais pas suffisant. Il faut des concrétisations matérielles pour faire contrepoids, ne serait-ce qu'un chouïa, à la matérialité du paquebot en péril.

Il faut donc travailler en douce, travailler à la réalisation de ce qui deviendra planche de salut. Mais pour cela, gros problème. Cela nécessite un changement de paradigme.


L'inconscient est que l'individu ne peut se développer que dans un cadre propice et que ce dernier est considéré comme l'apanage de l'Etat. Il y a donc là un blocage certain. Même si l'on s'extrait du cadre métropolitain, l'on reste sous la coupe de ce blocage. On reste un français dépendant du biberonnage étatique.

C'est inscrit dans notre mentalité et c'est donc là qu'il faut chercher à comprendre où est-ce que cela se passe, où cela se cristallise. Si l'on est réglo, c'est indispensable de faire cette démarche. L'escroc lui fait fi des règles, s'en affranchi sans problème. C'est sa force -il se libère facilement de l'emprise étatique- et sa faiblesse -l'absence de règle fait qu'il ne construit pas bien, fait qu'il n'existera qu'en porte-à-faux-.

Sauve qui peut en restant intègre, c'est le challenge !

Ce n'est pas parce que...

Oui, ce n'est pas parce qu'ils veulent couler le navire que l'on doit couler avec ! Articles à suivre !