vendredi 10 juillet 2015

Le lisse où l'accident ? La combinaison des deux !

Le lisse, la carrière toute tracée, quel enfermement !
L'accident, l'accrochage, ce qui paradoxalement fait décrocher, dérailler !
Que vaut-il donc mieux célébrer ? Ce qui enferme ou ce qui libère ?
Mais si l'accident nous détache du monde, il nous empêche aussi d'avoir une quelconque influence sur sa destinée, nous transforme en vigie, en observateur sans prise aucune. Ce n'est pas non plus satisfaisant. Il y alors comme une nécessité de se réincarcérer. Mais nous sommes alors muni de l'expérience de la distance, celle-ci pouvant être comprise comme joug fonctionnant comme une gâche, assurant la tenue à distance.
On peut dès lors accepter de s'immerger dans ce qui nous avait paru lisse, routinier, sans craindre l'enfermement. Cela aurait été mon choix lorsque j'ai accepté de faire vacher dans la salle de traite bovine construite par les parents il y avait cinquante ans. Et l'accident qui s'était produit il y avait 35 ans, me faisant quitter les rails d'une vie toute tracée, s'est à nouveau manifesté à travers ses séquelles que j'avais pourtant tenté d'ignorer. Et me voilà virer de ce travail pour inaptitude physique.

Se retrouver seul devant un clavier, c'est une des choses que peut permettre un accident qui nous écarte de l'emprise du quotidien. Ainsi, de pouvoir coucher sur le papier ses réflexions et observations. C'est dommage qu'on ne puisse le faire plus près du feu de l'action. De là l'idée d'un clavier embarqué permettant de prendre en aveugle des notes un peu n'importe où. Mais comment faire lorsqu'on n'a pas les connaissances matérielles pour mettre en oeuvre un tel projet ?
Et s'il suffisait seulement d'avancer pour, lapalissade, tracer sa route ? C'est ce que j'ai fait en me procurant une mini-carte électronique et la connectant à quelques touches par ailleurs également achetées. Un petit peu de programmation sur le tout, et me voilà en mesure d'écrire avec quelques touches seulement, montage qui reste cependant physiquement attaché à un ordinateur. Devoir désormais me pencher sur l'internet des objets pour aller plus loin dans l'autonomie de la prise de notes. Encore donc de l'inconnu à appréhender, inconnu sur lequel je me suis primitivement ouvert à cause, ou grâce à l'accident.
Le lisse, le tout tracé, et l'accident, l'inconnu, les deux mis ensemble sous le joug... Voilà peut-être une des clés !

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